En 1963 (ou 64 selon les sources), il est lauréat du concours général de dessin (Ce qui lui vaudra l'insigne honneur de serrer la main d'André Malraux, alors ministre de la culture). Ayant raté son bac, il intègre l'école normale supérieure des arts-décoratifs (il trouvait l'école des Beaux-Arts trop snob et trop élitiste). En 1966 il expose au salon des artistes français (section peinture) et au salon d'automne (section gravure). En 2014, c'est une autre ministre de la culture - Aurélie Filipetti - qui lui remettra les insignes de chevalier des Arts et des Lettres. Des Lettres ! Des lettres, lui qui a raté son bac à cause d'un zéro pointé en français ! Que de chemin parcouru depuis ! Que d'années à développer son génie protéiforme ! En arts graphiques, il ne se refuse rien, il explore tout, huile, lavis, mine de plomb, acrylique... Mais au final, tel un diplodocus, il continue de peindre à l'huile...

"Je travaille toujours sur photos où d'après croquis. Je peins le plus souvent des musiciens, en tout cas des personnages. Parce que c'est assez structuré, avec des lignes de fuite, des verticales, des horizontales."
"Pour moi, la peinture s'arrête à l'art abstrait, ça veut dire que toute peinture, pour moi est figurative."
Propos recueillis par Fred Hidalgo - P&M n°59

"Je peins du figuratif car je suis avant tout un dessinateur. Je suis aussi un portraitiste. Ce sont les personnes, leur lumière, leur posture, leur découpe sculpturale qui m’intéressent. Je travaille aussi beaucoup la transparence et la matière, mais la matière brute. Si je devais me situer, je me placerais entre Raoul Dufy et Corot. Je me reconnais aussi, dans un certain sens, dans Cézanne, Paul Bonnard et Degas."
Sabine LOURTIE – Journal belge « L'Avenir » -2012

Le succès et la gloire naissante commençant à poindre leurs nez, il décide d'arrêter de peindre. "Dès qu'on me distingue, ça me fait fuir". Il ne recommencera qu'en 2011/2012 où il peindra une soixantaine de toiles, huiles, mais aussi lavis et croquis. « La peinture, c’est une discipline astreignante. On entre dedans pour deux ans, cinq ans ou toute la vie » en l'occurrence, ce sera deux ans... Elles seront exposées à Bruxelles fin 2012.

Même s'il adore Poussin et les préraphaélites, son seul dieu, c'est Gauguin. "... Dans ses constatations sur la peinture, dans les notes qu'il a écrites ou les lettres qu'il a envoyées, il n'y a pas un mot à retirer, Il est en plein au coeur du problème, il n'y a que lui qui ait raison..."

Il lui consacrera d'ailleurs une chanson "Et l'or de leurs corps" en 1985 dans son album "Prisonnier de l'inutile".

Allant même jusqu'à peindre sur ses photos ! Comme il le fera 48h avant son vernissage à la galerie VU, en 2012, pour détourner l'attention de soit disant défauts de celles-ci !
Photo qui n'est pas sans rappeler la pochette du 33T remix de "Royaume de Siam"

"...je t’ai revue dans la rue, assise
Avec ton enfant sous ta chemise
Les épaules nues couvertes d’or
Tu danses toujours, tu danses encore
La rivière coule au pied du temple de l’aurore
Royaume de Siam,
Chemin qui mène au peuple heureux
Royaume de Siam Celui qui voit le monde par tes yeux
Celui-là peut-être, il peut être heureux
Celui qui voit le monde par tes yeux
Celui-là peut-être, il peut être heureux..."


ROYAUME de SIAM - 1979

En sens inverse, il n'hésitera pas non plus a dessiner ses photos !


Mais il sent vite ses limites et sait qu’il doit choisir; soit son temps et son esprit seront consacrés à la peinture, soit ils le seront à la musique. A la sortie de l’école, il a tenté de démarcher les agences de pub, son carton à dessin sous le bras, mais sans succès. Alors que dans le même temps, sa carrière musicale prend son envol, d’abord avec « ORION » en 1970, puis avec le succès absolument gigantesque de « Il voyage en solitaire » en 1975. Il a déjà sorti aussi « 2870 »  et « Royaume de Siam ». la période est féconde.
"J'ai fait quelques expos dans les années 80 puis j'ai arrêté, j'aimerais bien être Magritte, mais j'ai le sentiment qu'en peinture on n'a pas besoin de moi, mais peut-être qu'un jour je recommencerai... (Manset - Journées ensoleillées - 2012)
«Il refera pourtant une exposition, en 2012, mais à Bruxelles ! Petites bourses s’abstenir, les tableaux étaient à 10.000 euros pièce ! Une manière de ne pas s’en séparer ? Cette Expo donnera cependant lieu à la publication d'un catalogue des oeuvres exposées.

- 1963 : Salon d'automne au Grand Palais.

- 1983 : Au festival du Printemps de Bourges dans une indifférence absolument totale (hormis un article d'Olivier Brumelot alors étudiant en journalisme en stage au "Berry républicain").

- 1985 : A la Galerie Etienne De Causans 25 rue de Seine dans le 6ème du 24 juin au 17 juillet.

- 1986 : De nouveau à la Galerie Etienne De Causans du 19 juin au 12 juillet.

- 2012 : Galerie "Les petits papiers" à Bruxelles du 12 octobre au 4 novembre.

Son rapport au dessin...
La différence entre un CD et une peinture...

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